L'édition 2016


Félicitation quatres lauréats 2016

Le coup de coeur du réseau : Wonder cake

Les participants de la journée "1001 événements s'engagent..." du 23 novembre 2016 (Voir page dédiée) ont choisi leur coup de cœur parmi 12 pratique : 

Les trois autres sélections du réseau sont :

Les 12 bonnes pratiques identifiées en 2016

Pour en savoir plus

Télécharger le communiqué de presse final ou rendez-vous sur l'onglet presse du site.

Regardez l'interview du coup de cœur du réseau : 

 

Les verbatims des quatre lauréats :

Wonder Cake, le cacarburant

REEVE : Pour nous mettre dans le contexte, pouvez-vous vous décrire brièvement  ?

WC : "Et bien, Reno 37ans, 10ans gérant de Bar à Nantes (La Route du Rhum 2001-2004 ensuite Le Melting-Potes 2005-2011), ensuite Dj chez SweatLodge avec "Merci Bonsoir" et "Les Fantastiks" et depuis 2014 création et diffusion de Wonder Cake sous SweatLodge toujours."

 

REEVE : En quoi consiste la bonne pratique qui a été primée lors du "challenge bonne pratique innovante du réseau éco-événement 2016" :

WC : "Il s'agit d'une semi-remorque équipée de 8 toilettes sèches à séparation de matières (pipi d'un coté/caca de l'autre ou liquide d'un coté/solide de l'autre). Ces toilettes sèches sont décorées par des artistes et designeurs Nantais comme "Studio Katra", "Pedro", "Korsé" ou "Lampamax" etc... L'accueil de Wonder Cake est particulièrement soigné grâce à une équipe de choc composée de comédiens et comédiennes. Ce n'est pas tout, la terrasse de Wonder Cake est prévue pour accueillir concert ou spectacle pour profiter d'un bon moment durant la file d'attente.Le but de la séparation des matières est de pouvoir les réutilisées indépendamment (Biogaz)."

 

REEVE :  Pour sa mise en place, quelles ont été vos motivations ?

WC : "Avoir des toilettes toujours propres, sensibiliser les gens sur les toilettes sèches et l'utilisation de l'eau potable dans les toilettes communs, essayer d'écourter l'attente de la gent féminine pour l'accès aux toilettes notamment avec les pisses-debouts, et aussi se marrer aux chiottes."

 

 

REEVE :  Quels freins avez-vous rencontré?

WC : "Je ne dirais pas des freins mais des difficultés concernant le financement, j'ai vraiment rencontré beaucoup de gens, mécénats, C.I.G.A.L.E, institutions (Nantes Métropole ESS) etc, cela m'a pris beaucoup (trop) de temps pour boucler le budget (+ de 1 an). "Super votre projet mais c'est pas moi qui décide, je vous redirige vers un collègue plus compétent, merci". J'ai fini par faire un emprunt dans une banque par le biais de SweatLodge de 10000€ et un financement participatif de 5000€."

 

REEVE : Quels conseils donneriez-vous à d'autres?

 

WC : "Ne rien lâcher quand tu crois en tes idées !! Continuer à croire en ses idées malgré tous les problèmes que l'on va rencontrer ."

Hipopssesions : Médiatrice sourde et visite tous publics

REEVE : Pour nous mettre dans le contexte, pouvez-vous nous décrire brièvement l'événement ?

H: "festival autour de la culture hip hop (danse, musique, arts visuels) depuis 13 ans à Nantes et dans son agglomération. Spectacles, ateliers, conférences, projections... pendant une 20aine de jours et dans une 20aine de lieux différents."

 

REEVE : En quoi consiste la bonne pratique qui a été primée lors du "challenge bonne pratique innovante du réseau éco-événement 2016"

H: "Dans le cadre d'une démarche d'accès pour tous au festival, nous travaillons avec des sourds, des interprètes LSF, des structures partenaires... pour mettre en place plusieurs actions en faveur de l'accès aux sourds. Parmi ces propositions nous avons choisi de confier la médiation de notre exposition graffiti à Lila, jeune médiatrice sourde nantaise. Elle propose donc des visites guidées pour les sourds et les entendants, un interprète traduisant à l'oral pour les entendants les explications de Lila."

 

REEVE : Pour sa mise en place, quelles ont été vos motivations ?

H: "Beaucoup de rencontres avec des acteurs de la culture sourde depuis 8 ans, une demande provenant des sourds, la volonté de créer une habitude et de devenir le premier événement hip hop 100% accessible à long terme."

 

REEVE : Quels freins avez-vous rencontré?

H: "N'étant pas acteur de la culture sourde et non identifié de ceux-ci, il a fallu se faire connaitre, installer une relation de confiance et rendre les propositions pertinentes suite aux remarques des sourds d'année en année. Il faut aussi s'inscrire sur le long terme, ce qui implique de pouvoir trouver les fonds nécessaires et de développer un réseau d'information/communication le plus complet possible."

 

REEVE : Quels conseils donneriez-vous à d'autres organisateurs?

 

H: "Rencontrer les acteurs des champs du handicap, travailler directement avec des personnes en situation de handicap, inscrire la démarche sur le long terme, l'assumer dans l'ensemble de la structure et sensibiliser l'intégralité des équipes à cette démarche volontaire et militante."

Le burger local du festival Couvre Feu

REEVE : Pour nous mettre dans le contexte, pouvez-vous nous décrire brièvement l'événement ?

CF : "En 2016 le site habituel du Festival Couvre Feu n'étant pas disponible aux dates souhaitées, nous avons décidé de créer un événement éphémère pour l'été 2016 appelé "Caravane de Couvre Feu". L'idée était de prendre tout ce qui faisait le Festival Couvre Feu et de l'emmener en tournée sur tout le territoire de la Communauté de Communes. Nous avons donc fait 10 jours de Festival, dont 4 soirées gratuites, sur 6 communes (et donc 6 sites différents)."

 

REEVE : En quoi consiste la bonne pratique qui a été primée lors du "challenge bonne pratique innovante du réseau éco-événement 2016"

CF : "Le Burger Local, préparé par nos bénévoles uniquement à base de produits frais et/ou bio (steaks notamment) et issu de filières courtes, a été plébiscité par les festivaliers (ainsi que ses frites maison). La filière courte nous a permis de connaître l'origine précise de chaque produit entrant dans la composition du burger et de communiquer sur les producteurs."

 

REEVE : Pour sa mise en place, quelles ont été vos motivations ?

CF : "Début 2016 nous avons amorcé une réflexion globale sur l'offre que nous proposons à nos festivaliers, notamment au niveau alimentaire. En attaquant cette question à la fois à travers le prisme de la qualité gustative, de la santé, et de l'éco-responsabilité, nous avons décidé de relocaliser nos approvisionnements en denrées alimentaires et de les passer en produits bio, dans la mesure du possible et du raisonnable. Cela a concerné l'ensemble de nos approvisionnements mais le produit sur lequel l'action a été la plus complète a été le "Burger Local".

 

REEVE : Quels freins avez-vous rencontré?

CF : "Jusqu'à présent, le manque de structuration des producteurs locaux en filière courte ne nous avait pas permis de trouver des interlocuteurs susceptibles de s'intégrer dans notre démarche alimentaire (gros volumes sur un temps très court, exigences logistiques, reprises éventuelles, facturation groupée...). Il était très compliqué de s'approvisionner en devant, pour chaque producteur, négocier, livrer, facturer, reprendre... La multiplication des interlocuteurs est extrêmement chronophage et génératrice d'erreurs."

Travailler avec la légumerie "Local Planet" et "Terroir 44" nous a permis de contourner ce frein majeur.

Il reste tout de même que c'est plus compliqué de travailler les produits frais, qui ont des DLC très courtes, de négocier des reprises importantes qui peuvent peser sur l'économie des producteurs, et de s'aligner sur les moyens techniques de ces derniers (qui ne sont pas ceux des industriels).

Et pour notre cas (gestion intégrale de la restauration par des équipes bénévoles) il faut un responsable de stand motivé, capable de fédérer une équipe. L'encadrement des permanents de la structure est aussi nécessaire pour planifier les commandes, gérer la logistique et pour donner les moyens aux bénévoles de travailler dans de bonnes conditions de sécurité et d'hygiène."

 

REEVE : Quels conseils donneriez-vous à d'autres organisateurs?

"De le faire! Ça vaut vraiment le coup. En termes de satisfaction des festivaliers, ça n'a rien à voir. Aujourd'hui une grande partie de la population, notamment les jeunes adultes qui sont souvent notre coeur de public, sont sensibles à la qualité de ce qu'ils mangent. On fait ce qu'on peut pour leur proposer une programmation musicale qui leur donne envie de venir, proposons leur une expérience sur place qui leur donne envie de revenir."

 

Contact : Association Couvre Feu - Yann Bramoullé.- yann@couvrefeu.com

 

Dub Camp Festival : Jouons la prévention

     

REEVE : Pour nous mettre dans le contexte, pouvez-vous nous décrire brièvement l'événement ?

DBF : Le Dub Camp Festival est le tout premier festival européen entièrement dédié au mouvement Sound System en extérieur. A ce jour, l'évènement est fréquenté par plus de 21 000 festivaliers venus de toute la France et d'Europe.

 

REEVE : En quoi consiste la bonne pratique qui a été primée lors du "challenge bonne pratique innovante du réseau éco-événement 2016"

DBF : Dans le cadre du Dub Camp Festival, l’association Get Up! s’est entourée de spécialistes de la prévention et de la réduction des risques en milieu festif pour accompagner les festivaliers tout au long de l'évènement. Les risques ciblés sont liés à l’écoute de musique amplifiée, à la consommation de produits psychoactifs (tabac, alcool, cannabis, etc.), aux relations sexuelles plus ou moins protégées et/ou plus ou moins consenties, la fatigue et les risques routiers.

 Pour ce faire, nous avons mis en place de manière ludique un espace de prévention et de réduction des risques. La troupe de théâtre "les Trois casquettes" propose sur le festival des ateliers théâtre forum itinérants qui permettent de réfléchir collectivement autour des différents comportements à risques en milieu festif tout en s'amusant.

Aussi, des bouchons d’oreille, des préservatifs et des éthylotests sont distribués gratuitement sur le festival, le parking et le camping festivalier.  Enfin,les associations Baraka’Teuf et Take Care animent des ateliers de sensibilisation aux risques en milieu festif durant toute la durée du festival.

 

REEVE : Pour sa mise en place, quelles ont été vos motivations ?

DBF : Nos motivations pour mettre en place le théâtre forum ont été dans un premier temps la sécurité de nos festivaliers. Nous souhaitions également faire passer des messages importants sur la prévention sans être rébarbatif. Le  théâtre et le jeu nous ont semblé être de bons vecteurs pour que le message soit entendu de tous, de manière ludique.

 

 

REEVE : Quels freins avez-vous rencontré?

DBF : Le frein principal a été le cout financier d'une telle action notamment pour permettre à la troupe de théâtre de se déplacer sur le festival durant quatre jours. Nous avons du faire des demandes de subvention dédiées afin de financer ce projet.

 

REEVE : Quels conseils donneriez-vous à d'autres organisateurs?

DBF : Les opérations de prévention ont en effet souvent mauvaise presse, car elles abordent des sujets sensibles. Mais avec un peu de créativité et d’enthousiasme, il est tout à fait possible d’agir pour la réduction des risques sans gâcher la soirée. L'humour permet de faire passer le message et de faire réfléchir à son comportement tout en préservant un climat de détente !